Arrivée de Blondes

Sur la route qui menait des terres froides de l'Engolmès jusque sur les landes craintes de Bretagne, le Louvelle fit voyage à bonne allure.
Averti quelques semaines auparavant, du mariage de la dame de Breizh et de l'Angevin, il avait donc préparé la route à prendre, qui et quoi emmener.
Le vieux Charlect resterait à Angoulême pour récolter les divers bénéfices quotidiens, et s'était donc fait escorté par deux solides hommes des terres de Triac en Lartige.

Halte à Rieux, pour un court arrêt.
Hommages rendus à feu son père, le Louvelle se remémora les quelques souvenirs qu'il avait de son géniteur mâle, Andom Ier, dynaste et fondateur de la maisonnée.
Point le temps de tergiverser trop longtemps, on l'attendait à Menez.

- Seigneur, les terres de Menez, enfin !
- Pouasse, faites attention mes braves, il paraît que les Bretons sont pugnaces et que leurs femmes sont farouches.
- N'ayez crainte, nous saurons vous protéger.
- Sont-ils si effrayants que cela ?
- La dame qui va épousailler l'Angevin de Couesmes, est une Dégénéré, si cela peut vous éclairer.
L'un des deux pages cracha trois fois par terre.
- Foutredieu !

****

Pénétrant sur les terres de Menez, le Louvelle se fit annoncer. Il lui faudrait trouver la blonde aussi. Il se maudissait déjà d'être venu.

En route pour comploter entre demoiselles si innocentes et en plus, elles sont nombreuses ce soir, que c'est bien d'être une petite fille m'enfin officiellement, elle vient pour éblouir ses mirettes et pour conquérir le coeur des convives bien sûr. Les idées qui lui illuminent les neurones, Nolen est tout sourire et pour une fois, plutôt silencieuse bien qu'elle soit en pleine ébullition intérieurement. Elle est vêtue telle une petite princesse et une coiffure merveilleuse si on oublie les quelques mèches qui lui tombent sur les yeux m'enfin c'est bien d'être un peu coiffé/décoiffé, elle aura pas à se défaire les trucs dans ses cheveux parce qu'elle aime pas les cheveux trop coiffé.

Bon, c'est le moment ! Le cochet stoppe le convoi des blondes, elle se redresse en peu de temps pour pouvoir sortir et courir vite rejoindre ses copines qui sont ses soeurs ! Elle descend derrière sa maman en faisant gaffe à ses chausses, c'est important les chausses quand elle va cavaler à travers le château ! Elle écoute d'une oreille les derniers conseils de Db sauf quand elle parle d'un truc, un monsieur ! Elle louche sur les doigts de Db lorsqu'elle lui relève les mèches et en même temps, elle masque sa grimace. Elle lui sourit innocement et tortille une mèche de cheveux. Bin moi je suis gentille que si il est gentil. C'est une bonne réponse, plutôt neutre qui lui laisse une sacré marge en cas de...

Janet arriva en courant du chateau.

Ouaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii Nolen elle est enfin arriver !
On va pouvoir zouer !
Viens faut que tu vois notre chambre elle est cro grande !

Et Janet repartie en courant d'où elle venait.

Janet revint toujours en courant !

A ouai c'est po bete !






Moi l'aime pas ma robe vivement que se soit finit tout ça !

Janet revint toujours en courant !

A ouai c'est po bete !






Moi l'aime pas ma robe vivement que se soit finit tout ça !

Nolen, trop occupée pour entendre le reste des conseils de Db, cherche de tous les côtés les jumelles. En peu de temps, elle voit les filles qui viennent en vitesse sur le seuil de l'entrée. Ouh que cette soirée commence fort lorsqu'elle voit les jumelles qui en plus d'être pressées, risquent de se prendre les pieds sous les jupons énormes. Elle n'eut pas le temps de regarder Janet que déjà elle cavale tout partout ! Tifenn, elle s'occupe de mettre Nolen en condition pour une soirée de folie... euh... une soirée de... euh... de fête !

Elle cavale jusqu'aux jumelles en relevant le grand bazar de ses jupons ! Oui il est dit que pour courrir, c'est mieux de relever son jupon donc elle écoute les conseils d'une vieille bique de nourrice et remonte son jupon juque ses genoux. Bonjsoir ! Ouiii trop de monde, c'est bien hein ?! Elle lui sourit d'un sourire codé qui veut dire " on risque d'être débordé ! " Puis elle entend les cloches de dieu qui font du bruit, elle se bouche les oreilles et elle lui dit : C'est quoi ce son ?! Elle désigne l'église qu'est petite, du doigt et elle poursuit : On rejoint le bruit ! Et elle court jusque l'église pour voir c'est quoi, suivi de près par les jumelles.

D'un style vestimentaire décent, le Louvelle arborait le poisson familial qui ceignant son armure pectoral.
Cape d'un azur foncé sur les épaules, il mit pied à terre. On le laissa entrer, après avoir vérifié qu'il possédait bel et bien une invitation.

On lui avait laissé son épée, mais point à ses serviteurs. Il fulminait déjà.
Il avait du user de son talent oratoire pour les convaincre de lui laisser sa lame, mais ils avaient été réticents à ce que ses deux suivants aient en possession leurs propres armes sur les terres de Menez.

- Gniagniagnia protection ... J't'en fouterais moi de la protection !
- Seigneur, nous saurons vous sauver si le besoin l'exige. A mains nues même, cela n'entravera en rien notre travail.
- J'ferais raser ce pays et empaler ces foutus blaireaux moi ! Les enfoirés.
- Calmez vous Seigneur, vous allez attirez le mauvais œil.
- Bâtards de Bretons !

Fort heureusement pour l'individu ci-nommé Maximilien, il n'avait pas haussé la voix assez fort pour être entendu : néanmoins quelques regards curieux se tournèrent en sa direction.

Ah ! La Bretonne. Laissez moi donc, trouvez vous à boire, défroquez en deux trois, j'ai à faire.

Laissant les deux hommes sur place, le Perturabo virevolta pour se diriger vers une silhouette trop familière.
Celle qu'il attendait. Entourée de mioches, des enfants des pacotilles ... Pittoresque. Ricanant, il s'arrêta à quelques pas du troupeau, avant de croiser les bras pour prendre parole.
Seriez vous mise en difficulté par quelques enfants en bas âge, Bretonne ?

Perturbé par le tutoiement direct de la Bretonne, il se laissa donc entraîner par celles-aux-multiples-origines.
La Chapelle. Ah oui, le mariage.

Ta fille ? Oh, je n'en porterais que mieux que de ne pas la voir. Il paraît qu'elle est invivable.
Sourire sournois.
Myrtillia ... C'est la Dégénéré ? Il me semblait bien qu'elle avait un nom caractéristique.
Préférant contempler l'architecture locale -il n'avait jamais mis les pieds en terres Bretonnes, ou si peut être une fois dans sa jeunesse- ses yeux se posèrent finalement sur sa cavalière.
Tu es ravissante. Se reprenant. Mais bon.